Qu’est-ce qu’un hacker White Hat ?

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Saviez-vous que les hackers ne sont pas tous des méchants ? On associe le plus souvent le terme « hacker » ou « pirate » aux cybercriminels qui cherchent à voler les données de personnes ou d’entreprises. Ne vous méprenez pas : ces criminels sont bien réels et dangereux. Ce sont aussi ceux qui attirent le plus l’attention des médias, il n’est donc pas surprenant qu’ils soient les premiers auxquels on pense.

Eh bien, aussi surprenant que cela puisse paraître, le piratage peut parfois être parfaitement légal et éthique. Pour différencier les bons hackers des cybercriminels, il existe trois types de « hats » (chapeaux) : les White Hats (chapeaux blancs), les Grey Hats (chapeaux gris) et les Black Hats (chapeaux noirs).

Définition d’un hacker White Hat

Avez-vous déjà regardé ces vidéos dans lesquelles des internautes testent la résistance de leurs téléphones en les faisant tomber, ou les crash tests de voitures réalisés par des constructeurs ? Il est important de connaître les vulnérabilités d’un produit, et la seule façon d’y parvenir est de lui faire subir le pire scénario possible. Dans le cas d’une entreprise et de ses données, l’équivalent serait un test de piratage, et c’est là que le piratage de type White Hat entre en scène.

Un pirate White Hat (ou hacker éthique) est une personne qu’une entreprise engage pour tester les vulnérabilités en matière de sécurité. Pour ce faire, il effectue des « Pen Testing », ou tests de pénétration. Le test de pénétration consiste à simuler des cyberattaques répétées sur les systèmes d’une entreprise. Pour représenter le plus fidèlement possible les cybermenaces réelles, les tests de pénétration doivent faire appel aux mêmes méthodes de piratage que celles utilisées par les cybercriminels (telles que l’ingénierie sociale, les virus, les vers, les attaques DDoS, etc.)

Alors, que sont les hackers qui n’ont pas d’éthique ?

Tous les hackers ne sont pas forcément éthiques. Il existe deux autres « hats » qui désignent les hackers sans éthique :

  • Les pirates Black Hat sont ceux auxquels la plupart des personnes pensent lorsqu’ils entendent le terme « hacker » ou « pirate ». Les pirates Black Hat sont des cybercriminels qui s’introduisent illégalement dans un système dans le but de nuire à un individu ou à une organisation.

  • Les pirates Grey Hat s’introduisent illégalement dans les systèmes, mais ne divulguent généralement pas de données. Ils font simplement savoir à l’entreprise que son système comporte des failles et qu’elle doit y remédier. Les hackers « Grey Hat » se présentent comme des héros parce qu’ils aident les entreprises à améliorer leur sécurité. Cependant, ils agissent illégalement et mettent en danger les données de l’entreprise, ce qui rend leurs intentions héroïques discutables.

Quels sont les principaux objectifs liés au recrutement d’un hacker White Hat ?

Quel est donc l’intérêt du piratage éthique ? Les hackers White Hat sont engagés par des entreprises qui souhaitent renforcer leur cybersécurité et détecter les failles de leurs systèmes. Voici les principaux objectifs que les entreprises poursuivent lorsqu’elles engagent des hackers éthiques :

  • Se mettre à la place des hackers Black Hat : un bon pirate White Hat aura la même expertise que de nombreux pirates Black Hat. Cela leur permet d’effectuer les mêmes actions qu’un hacker Black Hat si ce dernier venait à attaquer une entreprise.

  • Détecter les vulnérabilités du réseau d’une entreprise : les pirates éthiques essaient diverses méthodes de piratage sur le réseau d’une entreprise. Lorsqu’ils réussissent (si c’est le cas), ils le signalent à l’entreprise et lui font savoir quelles vulnérabilités doivent être corrigées.

  • Vérifier si les employés sont faciles à tromper : les pirates White Hat peuvent envoyer de faux e-mails d’hameçonnage aux employés pour voir comment ils réagissent et s’ils tombent dans le piège. C’est un bon moyen de voir quels employés ont besoin d’une formation pour mettre à jour leurs connaissances en matière de cybersécurité.

  • Aider une entreprise à améliorer sa cybersécurité : c’est l’objectif ultime d’un pirate White Hat. En détectant les failles dans la sécurité d’une entreprise, le hacker éthique peut ensuite formuler des recommandations sur les domaines à améliorer. Éduquer les individus et les encourager à renforcer leur propre sécurité en ligne : les hackers éthiques peuvent aider les individus à comprendre les risques d’une cybersécurité insuffisante et à identifier les erreurs qu’ils commettent le plus souvent. Par exemple, NordPass s’est associé à des hackers White Hat indépendants qui ont effectué des recherches concernant les 200 mots de passe les plus utilisés par les particuliers dans le monde entier. Cette recherche vise à informer les personnes sur les pires mots de passe utilisés et le temps estimé pour les craquer.

Comment devenir un hacker White Hat ?

Alors, qui sont ces White Hats exactement, et comment devient-on un hacker éthique ? Évidemment, vous devez être un expert en cybersécurité. Cela implique souvent l’obtention d’un diplôme en informatique, en ingénierie du matériel informatique, en gestion des bases de données ou dans des domaines équivalents.

Ensuite, vous devez travailler dans ce domaine pendant plusieurs années afin d’acquérir une expérience pratique. Ensuite, vous pouvez obtenir une certification de hacker éthique et commencer à travailler en tant que pirate White Hat.

Les pirates White Hat les plus célèbres

Certains des hackers White Hat les plus célèbres ont apporté des contributions significatives au domaine de la cybersécurité et sont devenus des noms incontournables. Voici quelques exemples :

  • Kevin Mitnick : Kevin Mitnick est peut-être l’un des hackers White Hat les plus connus de l’histoire. Dans les années 1980 et 1990, il s’est fait connaître en piratant les systèmes informatiques de grandes entreprises et d’agences gouvernementales. Après avoir purgé cinq ans de prison, Kevin Mitnick a changé de vie et est devenu un consultant réputé en sécurité. Son livre « L’art de la supercherie » est une lecture incontournable pour quiconque s’intéresse à l’ingénierie sociale.

  • Tsutomu Shimomura : Tsutomu Shimomura est un expert en sécurité informatique renommé qui a attiré l’attention de tous en 1995 pour avoir aidé le FBI à retrouver et à capturer Kevin Mitnick. Il a également créé le premier système de détection d’intrusion, qui est encore utilisé aujourd’hui pour protéger les réseaux contre les accès non autorisés.

  • Dan Kaminsky : Dan Kaminsky est un chercheur en cybersécurité connu pour avoir découvert une vulnérabilité majeure dans le système de noms de domaine (DNS) en 2008. La faille, qui aurait pu permettre à des pirates de rediriger le trafic internet vers des sites malveillants, a touché la quasi-totalité des utilisateurs de l’internet. Dan Kaminsky a travaillé avec les principales entreprises technologiques pour résoudre le problème avant qu’il ne puisse être exploité.

  • Charlie Miller et Chris Valasek : Charlie Miller et Chris Valasek sont un duo de pirates White Hat qui ont fait les gros titres en 2015 pour avoir piraté une Jeep Cherokee et pris le contrôle de sa direction, de ses freins et d’autres systèmes critiques. Leurs recherches ont conduit au rappel de 1,4 million de véhicules et ont déclenché un débat national sur la sécurité des voitures connectées à l’internet.

Il ne s’agit là que de quelques exemples des nombreux pirates White Hat qui ont apporté une contribution significative au domaine de la cybersécurité. En mettant leurs compétences au service du bien, ils ont contribué à rendre le monde numérique plus sûr pour nous tous.

Quelle est la différence entre un pirate White Hat et un pirate Black Hat ?

La principale différence entre un pirate White Hat et un pirate Black Hat est son intention et sa motivation. Alors que les pirates White Hat utilisent leurs compétences techniques pour identifier et corriger les failles de sécurité, les pirates Black Hat utilisent ces mêmes compétences pour exploiter et manipuler les systèmes à leur propre profit.

Les pirates White Hat sont souvent engagés par des organisations pour tester la sécurité de leurs réseaux et systèmes. Les pirates Black Hat, quant à eux, opèrent en dehors de la loi et utilisent leurs compétences pour obtenir un accès non autorisé aux systèmes et réseaux informatiques. Leurs motivations peuvent aller du gain financier à l’amusement personnel ou à l’activisme politique.

Il convient également de noter qu’il existe une zone grise entre le piratage White Hat et le piratage Black Hat, connue sous le nom de piratage Grey Hat. Les pirates Grey Hat peuvent identifier des vulnérabilités dans les systèmes sans autorisation, mais ils n’ont pas d’intention malveillante et peuvent divulguer leurs découvertes à l’organisation concernée. Bien que leurs actions soient techniquement illégales, elles sont généralement considérées comme moins dangereuses que celles des pirates Black Hat.

Conclusion

Les hackers White Hat peuvent être un atout inestimable pour une entreprise. Ils aident à comprendre les principaux risques et vulnérabilités auxquels une entreprise est confrontée et l’aident à contrer les menaces de leurs homologues moins éthiques, les hackers Black Hat.

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